« La Mangeuse d'huîtres »
James Ensor a peint « La Mangeuse d'huîtres » en 1882. À l'époque, cette œuvre était considérée comme choquante et, par conséquent, elle était rejetée lors des expositions. Il n'était pas acceptable qu'une simple femme de la classe moyenne s'adonne à des produits de luxe tels que le vin et les huîtres. De plus, les huîtres symbolisent l'organe sexuel féminin et sont considérées comme aphrodisiaques. Cependant, le critique d'art Emile Verhaeren a tout de suite apprécié l'œuvre et l'a qualifiée de première peinture « lumineuse » de l'art belge.
 
Nous voyons Mariëtte, la sœur d'Ensor, dans la maison de leur enfance, à une table pour deux. James était peut-être assis sur l'autre chaise, mais il s'est installé derrière son chevalet pour capturer le moment ensoleillé de la pièce. « La Mangeuse d'huîtres » est conservé par le KSMKA depuis 1927.
 
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« Vue de Mariakerke »
Ensor aimait le village de Mariakerke et sa petite église sur les dunes. Depuis sa ville natale d'Ostende, il s'y rendait souvent à pied, même lorsqu'il était enfant. Ce décor a fait l'objet d'esquisses, de dessins et de gravures avant qu'il ne l’immortalise sur toile en 1901. À l'époque, le pittoresque village de dunes était déjà menacé par les villes de bord de mer qui se développaient de plus en plus rapidement. James Ensor s'est battu jusqu'à la fin de sa vie pour préserver l'église « Onze-Lieve-Vrouw-ter-Duinen ». Depuis, l'église a été populairement rebaptisée  « l’église d’Ensor », car sa tombe se trouve à côté.
 
Aujourd'hui, la bande de dunes représentée dans cet ouvrage est la seule qui reste raisonnablement exempte d'urbanisation. Il est très probable que la petite église aujourd'hui protégée et la tombe d'Ensor en soient la cause. La « Vue de Mariakerke » peut être admirée au Mu.ZEE.
 
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« L'entrée du Christ à Bruxelles 1889 »
James Ensor a réalisé cette œuvre imposante en 1888. La réalisation de cette toile de 2,58 mètres de haut et de 4,31 mètres de large, très détaillée, a dû relever de l'exploit. La méthode de travail d'Ensor était très expressive. Dans un premier temps, ce tableau n'a pas non plus été autorisé à être exposé. Lorsqu'elle fut enfin exposée en 1929, elle fit tellement sensation et suscita tant d'admiration qu'Ensor reçut finalement le titre de baron.
 
Nous voyons un défilé imposant et carnavalesque avec des caricatures colorées, des clowns, des masques et une fanfare. Le cortège ne semble se soucier de rien et se contente d'avancer, hors du cadre. Au milieu, nous voyons le Christ sur un âne ; il y a des similitudes extérieures avec Ensor. Pourtant, l'ambiance n'est pas vraiment joyeuse. À droite, sur une élévation, se tiennent un bourgmestre et ses échevins déguisés en clown. La banderole indique en grosses lettres « Vive la Sociale ». Il s'agit donc d'une critique de l'Eglise et du socialisme, et la population n'est pas non plus très bien représentée. 
Bien qu'elle figure au Canon de Flandre, qu'elle soit considérée comme une pièce maîtresse et qu'elle soit littéralement monumentale, l'œuvre n'est pas exposée en Belgique. « L'entrée du Christ à Bruxelles » se trouvre au J. Paul Getty Museum de Los Angeles depuis 1987.
 
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« Autoportrait au chapeau à fleurs »
Ensor a en réalité peint cette œuvre deux fois. Premièrement comme un autoportrait ordinaire en 1883 et ensuite cinq ans plus tard, en 1888, il l'a retravaillé. Le chapeau de feutre fleuri a été ajouté, la moustache a pris quelques traits vers le haut et quatre fragments de cercle sont apparus sur le bord extérieur. Il s'agit donc d'un portrait très différent. 
 
Nous voyons l'artiste regarder le spectateur, ou est-ce le cas ? Peut-être s'agit-il d'un miroir où Ensor se regarde lui-même. Quoi qu'il en soit, l'œuvre montre un peintre sûr de lui dôté d’une grande confiance.
 
L'œuvre a d'abord appartenu à Augusta Boogaerts, amie de James Ensor. Depuis 1956, « Autoportrait au chapeau à fleurs » est exposé au Mu.ZEE.
 
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« L'intrigue »
À partir de 1887, les scènes de masque sont un motif récurrent dans les œuvres d'Ensor. L'Intrigue de 1890 présente également des masques. Chez Ensor, le masque fonctionne à l'envers, sa représentation grotesque exposant en réalité sa véritable nature.
 
Nous voyons une intrigue [définition : intrigue de roman ou de pièce de théâtre, rebondissement, intrigue] rendue de façon monumentale, en plaçant les 11 figures proches les unes des autres avec des vides limités et de nombreuses coupures. Au centre se trouve un couple particulier, la femme à gauche et l'homme à droite. L'homme est pointé du doigt - est-il adultère ? Personne ne sait où ils se trouvent et ce qui se passe exactement, mais le couple ne semble pas être célébré par les spectateurs.
 
« L'Intrigue » est l'une des œuvres d'Ensor les plus reproduites. L'original est accroché au KSMKA depuis 1921.
 
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- « La Mangeuse d'huîtres » 2 425 pièces
- « Vue de Mariakerke » 1 450 pièces
- « L'entrée du Christ à Bruxelles » 625 pièces
- « Autoportrait au chapeau fleuri » 425 pièces
- « L'Intrigue » 75 pièces