Pièce de 10 euros Belgique 2020 « 500 ans Christophe Plantin » Belle-épreuve en argent dans un étui

Ce que Steve Jobs et Bill Gates signifient pour le monde de l'informatique, c'est Christophe Plantin pour l'art de l'impression. Exagéré, dites-vous ? Pas du tout ! Et surtout pas si l'on prend comme référence le temps dans lequel Plantin a vécu et les moyens avec lesquels il a travaillé.

L'histoire d'un perfectionniste passionné, d'un humaniste convaincu et d'un entrepreneur multinational avant la lettre...
En 1550, le relieur français Christophe Plantin et sa famille se sont retrouvés à Anvers, à l'époque la métropole commerciale de l'Europe. Déterminé à développer sa carrière d'imprimeur, il parvient à devenir le plus grand éditeur du monde en seulement 20 ans.

Au sommet de sa gloire, son atelier dispose de 22 presses et emploie 80 personnes qui livrent des imprimés de haute qualité : des ouvrages religieux tels que des bibles et des bréviaires aux publications scientifiques de haute qualité sur les mathématiques, la cartographie et la médecine. Même l'impression de musique et les dictionnaires font partie de sa riche offre.

La discipline de Christophe Plantin en matière de ferronnerie et son savoir-faire sont sa marque de fabrique, mais il possède également un sens aigu des affaires. Afin d'attirer la clientèle étrangère, il ouvre des filiales à Leyde et à Paris. Il fait également le commerce de cartes, de gravures, de globes et de dentelles.

À la mort de Plantin en 1589, l'un de ses beaux-fils (Jean I Moretus) reprend la direction de sa société. Après cela, pas moins de neuf générations de Moretus y vivront et y travailleront. En 1876, le dernier propriétaire, noble Edouard Moretus, arrête son activité et la maison d'édition avec tout son contenu passe entre les mains de la ville d'Anvers et de l'État belge. L'année suivante, la maison et l'imprimerie sont ouvertes au public. Le musée Plantin-Moretus est un fait !